Des associations tunisiennes expriment leur profonde préoccupation au sujet de la persécution continue de l’historien et écrivain marocain Maati Monjib

أخبار وطنية Des associations tunisiennes expriment leur profonde préoccupation au sujet de la persécution continue de l’historien et écrivain marocain Maati Monjib

نشر في 20 أكتوبر 2021 (11:05)

Les associations tunisiennes soussignées expriment leur profonde préoccupation face à la poursuite de la persécution de l’historien et écrivain marocain Maati Monjib, connu pour sa défense de la liberté d’expression et de presse et sa solidarité avec les journalistes et les militants des droits de l’homme, détenus au Royaume du Maroc, à la suite de procès "qui ne répondent pas aux normes internationales des procès équitables", comme l’ont confirmé des organisations arabes et internationales de défense des droits humains.

Elles soulignent leur solidarité avec cet universitaire et président de l’association « Freedom Now », qui a été l’un des plus éminents initiateurs de la sensibilisation à l’importance du journalisme d’investigation et l’un des partisans du développement des compétences technologiques des journalistes. Elles se félicitent également de la décision qu’il a prise le de mettre un terme le 16 octobre à la grève de la faim dans laquelle il s’est lancé trois jours auparavant, en signe de protestation contre la décision arbitraire des autorités marocaines de lui interdire de voyager pour se faire soigner en France, où vit sa famille.

Ce sentiment de satisfaction découle du fait que les associations soussignées sont conscientes de l’état de santé fragile de Maati Monjib et du suivi médical régulier qu’il nécessite. Il provient également de leur constat, au cours des derniers mois et des dernières années, de l’indifférence des autorités marocaines face aux revendications légitimes des défenseurs des droits humains et des journalistes détenus qui ont fait la grève de la faim, parmi lesquels le journaliste Souleiman Raissouni dont la grève a duré 122 jours au cours de l’année actuelle et Omar Al-Radi.

Les associations tunisiennes condamnent le traitement intolérable subi par Maati Monjib depuis 2015 qui a atteint récemment un point tel que son droit au voyage pour les soins de santé et les visites familiales est bafoué, que son compte bancaire est gelé et qu’il est même privé de son droit de vendre sa voiture pour couvrir, au Maroc, ses frais médicaux .

« Le comité marocain de solidarité avec Maati Monjib et les journalistes détenus Souleiman Raissouni, Omar Al-Radi et toutes les victimes de la violation de la liberté d’expression dans le Royaume du Maroc » considère l’interdiction de voyager faite à Maati Monjib comme "une violation flagrante de ses droits fondamentaux garantis par la Constitution et la loi." Il a expliqué que ni Maati Monjib ni son avocat n’avaient reçu « aucune décision judiciaire indiquant qu’il lui était interdit de voyager ».

Il convient de rappeler que Maati Monjib s’est lancé dans une grève de la faim qui s’est poursuivie pendant 20 jours au cours de son arrestation pour "blanchiment de capitaux étrangers " de fin décembre 2020 au 23 mars 2021, pour protester contre "l’injustice et la persécution", "la détention arbitraire" et "sa condamnation par contumace" à une peine d’emprisonnement d’un an, dans une affaire antérieure, datant de 2015, également fondée sur des accusations fabriquées de toutes pièces, parmi lesquelles "l’atteinte à la sécurité de l’État". Une vague massive de solidarité au Maroc et dans plusieurs pays arabes et étrangers avait alors contribué à sa libération provisoire en mars dernier.

Les associations signataires